samedi 3 septembre 2011

E-commerce : un développement rapide mais inégal en Europe


Le nombre d'Européens qui font des achats sur internet a doublé en cinq ans, pour s'établir à 40 % de la population. Néanmoins, cette croissance est due à un nombre restreint de pays et les consommateurs du Sud et de l'Est de l'Europe sont moins enclins à acheter sur le web. Les députés de la commission parlementaire du marché intérieur et des droits des consommateurs ont pris connaissance d'une étude sur le sujet mardi matin. Résumé des grandes tendances.

Pays francophones : 

  • France : 73 % des ménages ont internet et 57 % achètent en ligne
  • Belgique : 72 % des ménages ont internet et 38 % achètent en ligne
  • Luxembourg : 89 % des ménages ont internet et 60 % achètent en ligne


Le e-commerce se développe mais sa croissance diverge fortement d'un Etat à l'autre.
Au Danemark, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas ou en Suède, plus de 65 % des consommateurs achètent en ligne. La France et le Luxembourg se trouvent également dans le peloton de tête avec plus de la moitié des consommateurs.
La Belgique se situe juste sous la moyenne européenne avec un peu moins de 40 %.

En queue de peloton, on trouve la Roumanie et la Bulgarie avec moins de 10 %, et à peine plus en Lituanie, Grèce, Italie ou encore Portugal.

De telles disparités peuvent en partie être expliquées par les différences de taux de pénétration d'internet. Soixante-dix pour cent des ménages européens ont accès à la toile, mais ce chiffre se trouve dans une fourchette comprise entre 33 % et 91 % en fonction des pays. La taille du pays et sa culture façonnent également les habitudes des consommateurs.

Quelques caractéristiques du e-commerce européen : 

  • Les trois quarts des achats se font sur le marché domestique, à savoir chez un vendeur situé dans le même Etat membre que l'acheteur.
  • Seulement 14 % des entreprises européennes vendent des biens ou des services sur internet, un chiffre relativement stable depuis cinq ans.
  • Les consommateurs achètent principalement des vêtements et des biens et services liés au voyage. De façon paradoxale, les ordinateurs et autres équipement électroniques sont parmi les moins susceptibles d'être achetés en ligne.
  • Le e-commerce permet de diminuer les coûts de distribution pour les vendeurs, de même que les coûts environnementaux. Par ailleurs, il facilite la circulation de contenus illégaux.
  • L'Union européenne réglemente déjà le e-commerce dans ses frontières mais les normes prônées ne sont pas toujours respectées lors d'achats en dehors de l'UE.
  • L'étude prône l'amélioration de la législation européenne pour mieux lutter contre le commerce illégal.

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